En cours de chargement...
Jeune officier, Roland vient de démissionner. Des campagnes d'Indochine et d'Algérie il garde deux blessures dont l'une, qui a failli être mortelle, lui barre la poitrine d'une profonde cicatrice. Livré à lui-même, il vit en bohème évitant tout conformisme jusqu'au jour où, héritant d'un oncle qu'il ne connaît presque pas, il devient propriétaire d'un domaine « Le Plessis ». Il s'y installe plus par curiosité que dans le désir de s'y fixer réellement.
Dès son arrivée, les êtres qui vivent dans la vieille demeure située près de grands bois, les animaux familiers, les objets témoins du passé et qui poursuivent là une existence secrète, le cernent de présences plus ou moins tangibles. Le ménage qui entretient le château, le vignoble, les chevaux, une vieille femme qui vit dans les bois, une jeune voisine l'incitent à remplacer le disparu dont la fin reste mystérieuse.
Malgré son désir de fuite, conquis par le dépaysement qui le met à la merci des puissances invisibles, Roland s'enfonce dans un univers mi-rêvé mi-vécu où il côtoie les êtres qui habitent en ce lieu par la trace qu'ils ont laissée derrière eux. Les choses en apparence inanimées prolongent des présences qui entourent le jeune homme d'une sollicitude constante. Tenté par ces visions, attiré par les perspectives qui s'ouvrent à lui dans la solitude, Roland mûrit tranquillement un suicide qui ne sera que l'abandon d'une forme pour rejoindre ceux qui l'attendent.
Au charme sensuel de sa jeune voisine il préfère l'envoûtante présence d'une ravissante gisante qui repose dans une chapelle du parc et dont il croit sentir la présence dans les salles du Plessis. La venue du printemps chasse les ombres. Il renaît à la vie en découvrant l'amour qui le lie aux êtres et aux choses jusqu'au sommet d'une courbe où il rencontre son destin.