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L'articulation entre l'esse et l'ens, quelqu'un et quelque chose, est au cour du déclin de l'éthique. En amont de ce déclin, il y a un problème de métaphysique. Les éthiciens ont en commun l'agir humain, mais les divergences apparaissent lorsque se pose la question du principe premier ou la cause première de l'agir de l'homme et de sa finalité. Lorsque le premier principe qui est à l'origine de tout ce qui existe dans le monde est différent du premier principe philosophique, l'intérêt pour le « pourquoi » des choses s'éclipse au profit du « comment ».
L'homme est ainsi dédouané de sa relation à la cause première à l'origine de tout ce qui existe dans le monde, lui-même et l'éthique y compris. Avec la disparition de la dimension transcendantale, Dieu, le cosmos et tout ce qui s'y trouve deviennent les produits de l'ingénierie de l'esprit humain. Dès lors, l'homme est en mesure d'ériger un ordre éthique sans faire aucune référence au premier principe.
Vu sous cet angle, le « comment » finit par fonder le « pourquoi » ; l'ens devient un res et quelqu'un est substitué par quelque chose.