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Depuis 1996, des écoles primaires et des collèges, répartis sur l'ensemble du territoire, expérimentent la politique d'aménagement des rythmes scolaires (ARS), conduite en partenariat avec le ministère de la Jeunesse et des Sports et des municipalités. L'un des principes du dispositif est de libérer du temps, pour proposer aux enfants des activités périscolaires, assurées par des intervenants externes à l'école, spécialisés - pour la plupart - dans les métiers du sport, de la culture ou de l'animation.
En 1997, le Céreq a procédé à une évaluation de ce dispositif, en rendant compte des "effets emplois" (qualitatifs et quantitatifs) engendrés.
Ce document présente les résultats des investigations menées - par questionnaire - auprès d'intervenants répartis dans les vingt-deux sites pilotes des régions Lorraine et Provence-Alpes-Côte d'Azur (sur les deux cents existant en France), et également sur la base de neuf monographies de site.
Le recrutement de ces intervenants pose, dès lors, la question de leur situation d'emploi. Puisque le dispositif d'ARS ne leur offre que quelques heures de travail par semaine, il leur faut bénéficier d'autres activités rémunérées.
Par ailleurs, la précarité des contrats proposés détonne avec la détermination et les attentes de nombreux intervenants.
L'arrivée des intervenants en milieu scolaire, amène également à s'interroger sur le sens de leur activité. Celui-ci reste insuffisamment défini au moment du lancement de l'expérimentation, et chaque intervenant est conduit à le reconstruire lui-même. En l'absence d'une telle définition, la légitimité des intervenants auprès des parents - et surtout des enseignants - apparaît loin d'être acquise.
Aussi, tout un effort de management - et pas seulement de formation - s'impose-t-il pour aider à élaborer et à négocier ce sens relatif aux activités périscolaires.
En fin de compte, l'expérience de l'ARS illustre bien les difficultés liées à l'émergence de nouvelles activités de service et de proximité dans les secteurs public, parapublic et associatif.