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De 1918 à 1948, Marcel Gallienne sert la nation française dans l'armée comme officier, particulièrement au Maroc et en Algérie. Il est le témoin, au Maroc, des événements qui, en 1942, ont fait passer l'armée de l'armistice dans le camp des Alliés anglo-américains. Officier supérieur à l'État-Major de la Défense nationale, à Alger, sous les ordres du Général Juin, il rejoint la capitale libérée en septembre 1944.
Pour le lieutenant Psichari, en service au Sahara au début du siècle, la grande aventure française, en Afrique, est édifiée sur le sacrifice et la souveraineté du cour.
Soldat fidèle, ne doutant ni du passé ni de l'avenir, il suit la voie tracée depuis des siècles, et témoigne, dans l'exécution de sa mission, de la sereine et souveraine dignité française ; pour Charles De Foucauld, la France - en Afrique - doit servir jusqu'au bout les indigènes et les faire parvenir, quoi qu'il puisse lui en coûter, à leur plus grand épanouissement ; le Maréchal Lyautey atteste que la France, en apportant à des peuples arriérés le progrès, l'hygiène, la culture morale et intellectuelle, a toujours rempli cette mission civilisatrice à l'avant-garde de toutes les nations...
Le Maréchal Juin, en 1960, lance ce cri d'alarme : « que serait la France, ramenée dans son petit hexagone, et séparée totalement de son support africain ? Que Dieu nous préserve d'un aussi sombre destin ! »
Et pourtant, en 1962, la communauté franco-africaine sombre définitivement, avec tout son potentiel de progrès humain et d'avenir économique prometteur. En reniant un patrimoine ancestral et un noble idéal, a-t-on - en même temps - sacrifié l'intérêt national de la jeune France ?