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Une ville de 2 millions d'habitants entièrement vidée de sa population en 24 heures. Telle est la nouvelle qui plongea le monde dans la stupéfaction, le 18 avril 1975, c'est-à-dire le lendemain de la prise de Phnom Penh par les Khmers Rouges. Que signifiait cette mesure radicale et sans précédent prise par les vainqueurs du long conflit armé qui avait opposé le régime républicain de Lon Nol à ses adversaires communistes ? Les hypothèses les plus diverses furent avancées tandis que le rideau tombait sur le Cambodge, brusquement coupé du monde extérieur.
Que s'est-il passé en réalité ? On le sait aujourd'hui par les milliers de réfugiés qui ont fui l'enfer des Khmers Rouges.
On le sait, mais une véritable conspiration du silence a empêché l'opinion publique de mesurer toute l'étendue du génocide. Les chiffres sont atterrants : environ un million d'êtres humains, hommes, femmes, enfants ont péri à ce jour au Cambodge, transformé en un immense camp d'extermination.
La vérité devait être dite. Bernard Hamel nous la livre aujourd'hui ; ce qu'il expose est le résultat d'une longue enquête en Thaïlande et auprès des réfugiés arrivés en France.
Avec les témoignages recueillis et recoupés selon les meilleures méthodes journalistiques, il a composé une fresque hallucinante, traitée comme un roman d'une rare intensité dramatique, mais dans laquelle aucun fait n'a été inventé. Les personnages que l'auteur met en scène sont des personnages réels, qui pour la plupart apparaissent sous leur vrai nom. De ce fait, " De sang et de larmes " constitue l'un des documents les plus saisissants qu'il ait été donné de lire depuis longtemps.