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La narratrice attend. Elle attend, elle redoute une nouvelle qu'on doit lui annoncer au téléphone. Une mort. Celle d'une grand-mère bien aimée. Elle se souvient, elle évoque des souvenirs d'enfance bien sûr, mais pas seulement. Elle se rappelle les histoires que lui racontait cette grand-mère lorsqu'elle était enfant. Elle se rappelle des moments, des gestes, des paroles, des sentiments. Elle souffre, elle a peur, et puis finalement le téléphone sonne, comme il était prévu.
Chaque phrase de ce texte atteint un degré inouï d'intensité et de douleur, de colère contre l'inéluctable. On se dit que non, cela ne peut durer ainsi, à ce niveau tout un livre. Et pourtant si, Édith Azam arrive à fouiller suffisamment profondément en elle pour y trouver un gisement de souffrance qui semble inépuisable ainsi que les mots, toujours nouveaux, pour le traduire.