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Les neurosciences et les technologies de la microélectronique et de l'informatique ont accompli récemment des progrès considérables. Le dialogue entre cerveau et électronique est en train de devenir réalité. Ainsi, en recueillant l'influx nerveux de quelques neurones, on sait interpréter les ordres cérébraux et fabriquer des interfaces cerveau-machine efficaces. On peut aussi envoyer des signaux électriques au cerveau en y implantant des électrodes: on a montré qu'il était possible par ce moyen de prendre le contrôle d'un animal (un rat en l'occurrence) pour le faire cheminer à sa guise.
Ces avancées ouvrent des possibilités thérapeutiques inattendues. Grâce à elles, on pourrait redonner de l'autonomie à des personnes complètement paralysées, appareiller des personnes ayant perdu des membres, ou encore soigner des patients, notamment atteints de la maladie de Parkinson, qui ne peuvent plus être soulagés par l'arsenal médicamenteux habituel. Mais elles soulèvent également de nombreuses interrogations éthiques.
Car, lorsqu'il s'agit de fabriquer un détecteur de mensonge, d'orienter des études de marketing, de déceler les addictions ou encore de repérer les sujets à « fort potentiel », la frontière est ténue entre la visée médicale et des objectifs de contrôle ou de normalisation des individus. Enfin, que penser des multiples tentatives pour augmenter l'humain, souvent évoquées dans le cadre de recherches militaires futuristes ?