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Voici une sorte d'oratorio, en vers courts, en quatre parties.
L'oreille musicale de l'attente amoureuse. Un « silence / étendu de sons », puis une musique qui s'annonce, n'avoue-t-elle pas la naissance de l'amour qui fait signe « de l'autre rive » ?
Ainsi la nature semble revigorée, l'arbre devient « neuf », « labouré d'éveils », le feu lui-même « rêve », le désir court comme la sève, c'est l'instant de franchir le gué, l'instant « au goût de prélude ».
La séparation, l'absence « sans commencement ni fin », le règne des artifices.
En quatrième partie, s'exprime l'état d'âme de l'aimée restée seule, qui tente de délivrer l'espace « en mal d'avenir » - ou demande-t-elle à l'Autre de le faire pour elle ? Les retrouvailles se feront dans l'encens mêlé à la couleur et à la musique.
L'amour humain est traité dans les mêmes termes que pourrait l'être l'amour de Dieu.