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" La production des travaux concernant la Guerre Civile espagnole est considérable. Pierre Marqués a utilisé les archives du Comité international de la Croix-Rouge qui lui permettent de mettre en valeur la personnalité et l'action du docteur Henny, délégué de l'institution auprès du gouvernement républicain à Madrid, mais surtout il utilise les articles et les mémoires écrits par des correspondants de presse qui se trouvaient en Espagne, essentiellement à Madrid au cours de l'automne 1936.
jamais sans doute un historien n'avait mis autant en valeur le travail des correspondants de presse. Loulou, Tom et les autres opéraient dans des conditions dont les difficultés dépassent tout ce que l'on peut imaginer. On sait qu'en 2007, les journalistes ont payé, à l'échelle mondiale, un très lourd tribut pour informer le mieux possible leurs lecteurs ou leurs auditeurs. Mais que dire des hommes qui au cours du mois de novembre 1936, tentaient de relater les horreurs qu'endurait la population madrilène, isolée, affamée, bombardée, tout en sachant que leurs efforts pouvaient être réduits à néant par les effets d'une double censure, celle des républicains espagnols qui désireux d'entretenir l'espoir cherchaient à minimiser les difficultés et celle de la rédaction du journal encline à gommer les émotions du correspondant ou à lui préférer des nouvelles plus racoleuses.
L'ultime dépêche est un document rare et précieux. Il doit beaucoup sans nul doute à la posture de grand témoin de son auteur qui, avec une infinie pudeur, met au service de son texte toute son expérience accumulée, sans jamais renoncer à une indispensable distance à une indispensable distance "