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La question du devenir des travailleurs étrangers et de leurs familles continue de susciter discussions et débats au sein de la classe politique, du mouvement syndical et associatif ainsi que parmi les citoyens.
La politique migratoire a été définie depuis le début des années 80 autour de trois grands axes - la lutte contre l'immigration clandestine ; la maîtrise des flux migratoires par une meilleure efficacité de la surveillance et du contrôle des frontières ; l'intégration des populations installées durablement, voire définitivement dans l'Hexagone.
Toutefois, le propos de cet ouvrage n'est pas d'entrer dans ce genre de considérations, mais d'apporter une contribution à la connaissance des populations, rarement associées à des débats qui les concernent au premier chef, en leur donnant la parole qui leur a souvent été refusée, dans le cadre d'une étude effectuée sur les familles d'origine algérienne en France.
La recherche a été menée deux années durant par le biais d'une enquête de terrain auprès de neuf familles tri-générationnelles comprenant une population de 184 personnes. L'objet de l'étude a plus précisément porté sur les processus différenciés d'intégration.
En effet, l'intégration est moins un état (approche fonctionnaliste) ou une étape ultime (approche évolutionniste) qu'un processus dans le cadre d'une dynamique sociale.
C'est pourquoi les résultats sont présentés par thème, par famille et par individu pour rendre compte de la diversité des parcours et de la singularité des trajectoires sociales des membres des familles enquêtés, qui démontrent qu'il n'y a pas d'intégration type, mais différents niveaux et différentes formes d'intégration au sein de la société.