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Mon plus lointain souvenir est celui de la douleur éprouvée, alors que j'étais encore en robe, dans les bras d'un lancier de la Garde Impériale.
Ce brave homme, du nom de Viélard, qui était ordonnance de mon père, à cette époque capitaine d'état-major, me portait, malgré mes quatre ans accomplis, parce que j'étais convalescent d'une fracture à la jambe droite. J'ai oublié la cause de cet accident, et je ne me souviens que de la douleur constante que je devais taire, sans doute par stoïcisme, et qui était causée par l'incessant frottement des boutons de l'uniforme et par l'incommodité de la marche si lourde du cavalier à pied.
Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.