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« Je souhaite bonne chance à tous les candidats y compris à Michel Platini. » C'est sur une dernière fanfaronnade que Sepp Blatter a annoncé - ou plutôt confirmé - solennellement qu'il mettait fin à son cinquième mandat de président de la FIFA.
Qatar 2022 aura finalement précipité la fin du règne Blatter. Un comble pour celui qui était favorable à une coupe du monde de football aux États-Unis.
Que s'est-il donc passé pour que le 2 décembre 2010 le Qatar, un minuscule pays sans tradition footballistique, qualifié « à haut risque » par la commission d'attribution et réputé pour son mépris des droits de l'homme, l'emporte sur des concurrents autrement plus sérieux ? Le FBI a ouvert une enquête, encore en cours - révélant au grand jour les petits arrangements entre amis, échanges et monnayages de votes, magouilles, soupçons de corruption et blanchiment d'argent -, qui a conduit à l'arrestation des huiles du comité exécutif.
Mais n'oublions pas pour autant le rôle central joué par la France dans ce choix ubuesque : une authentique french connection où Nicolas Sarkozy, Michel Platini - meilleur ennemi de Blatter et
candidat déclaré à sa succession -, Zinédine Zidane ou encore Jérôme Valcke, le secrétaire général de la FIFA, ont chacun joué les hommes du match.