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Le Tome 2 de la Généalogie de la solitude en Occident commence au moment où l'image de Dieu se trouble dans l'esprit des hommes et où la solitude se dépouille peu à peu de la transcendance dont l'avait parée le catholicisme. C'est contre cette dégradation de la solitude en vulgaire objet philosophique ou social que se dresse la figure romantique du génie, affirmant une dernière fois la supériorité de l'appel intérieur sur toutes les formes d'accomodement au monde que propose alors le rationalisme triomphant.
Intégrée par les Lumières aux problématiques entrelacées de la Nature et de la Liberté, la solitude conserve néanmoins l'ambivalence foncière qu'elle hérite du christianisme : la modernité rend-elle l'individu plus autonome ou bien l'affaiblit-elle en le soustrayant à ses groupes d'appartenance historiques ? A l'âge de la technique qui à son tour tend à dénouer les liens que la raison était parvenue à retisser entre l'homme et le monde, c'est seul face à la planète que l'individu se posera désormais une telle question.