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L'auteur s'intéresse aux mécanismes de création littéraire chez le père de Maigret. Depuis les années 1950, Georges Simenon est reconnu par la critique pour son don particulier à rendre les atmosphères et à créer des ambiances à l'aide des sensations. Cependant, le romancier ne se contente pas de la vue et de l'ouïe mais s'approprie aussi l'odorat, le goût et le tactile. Comme le commissaire Maigret, Simenon se compare volontiers à une « éponge », parce qu'il enregistre plus ou moins consciemment les sensations.
Cette capacité à s'imprégner, puis à reproduire dans ses romans le monde sensible est probablement unique. Aujourd'hui Georges Simenon est connu dans le monde entier, il reste cependant pour beaucoup de lecteurs le « père » de Maigret : cet essai souhaite montrer qu'il est avant tout un romancier qui a saisi avec justesse les angoisses de l'homme du vingtième siècle. Cet ouvrage passionnant explore un volet méconnu et néanmoins prolifique de l'ouvre de Simenon.
EXTRAITPour beaucoup de lecteurs, Georges Simenon est le romancier des canaux et des brumes du Nord, des atmosphères grises et pluvieuses, des notations exactes de l'univers quotidien. Tous ces clichés font partie de la « légende Simenon » et contribuent à entretenir le malentendu avec l'institution littéraire, même si depuis quelques années la position du romancier a sensiblement évolué. À vouloir « classer » Simenon dans les écrivains réalistes, le considérer comme le successeur de Balzac, on occulte ce qui fait la richesse du romancier : un mode de création original et un style faussement plat.À PROPOS DE L'AUTEURUniversitaire, Bernard Alavoine a déjà publié Georges Simenon, parcours d'une ouvre et Les Enquêtes de Maigret : lecture des textes chez Encrage Édition, ainsi que de nombreux articles en France et à l'étranger sur cet auteur.