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Pour les Grecs des temps classiques (cinquième et sixième siècles), la guerre est permanente, suspendue seulement par quelques « paix ». Elle se renouvelle : à l'héritage hoplitique (Marathon, Chéronée) s'ajoutent la pratique des trières (Salamine, Aegos Potamos), l'invention de la phalange macédonienne, le recours aux fortifications. Des milices. L'hoplite n'est que le citoyen propriétaire : à la belle saison il s'équipe pour défendre son territoire ou attaquer celui du voisin.
Il pratique une guerre modeste et « réglée ». Le recours aux trières enrichit la cité, développe un peuple marin recruté parmi les citoyens pauvres et gagnant des droits et avantages. À la charnière des cinquième et quatrième siècles, la guerre plus importante et plus technique excède les limites de la cité, le mercenaire se substitue au citoyen, le chef de guerre préfigure le monarque riche et auréolé de gloire.
Pensées sur la guerre. Thucydide voit dans la guerre le grand révélateur de la nature humaine. Isocrate ne pense qu'à une victoire mettant à la disposition des Grecs les richesses de l'Asie proche. Xénophon exalte le chef faisant prévaloir l'ordre. Platon et Aristote songent à la défense de leur cité idéale, ils soutiennent les Grecs et vouent les Barbares aux duretés de la guerre.