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Guillotiné à Tulle pour parricide, Pierre Gironde est l'aïeul d'Olivier Maison. Il n'est pas anodin de se découvrir tardivement le descendant d'un homme qui, pour un litige de terres, assassina une nuit à coups de hache son propre père, puis aidé par son frère, faible d'esprit, jeta le cadavre dans un étang.
Bien que porté par une vague rumeur villageoise, le secret demeura longtemps ignoré de l'auteur.
Soudain confronté à cette sombre affaire, Olivier Maison s'attache, à partir d'articles parus dans la presse et de pièces du procès, à reconstituer le drame et à cerner, à imaginer, la personnalité des différents protagonistes, tous ravagés par la rancour, la jalousie et la haine.
Servie par une belle écriture, à travers le récit de l'effroyable fait divers, cette enquête très personnelle nous plonge au cour de la Corrèze rurale de la fin du XIXe siècle, et nous montre comment le non-dit, qui parfois se murmure, ne disparaît pas et se transmet, à notre insu, à travers les générations.
Longtemps critique littéraire à l'hebdomadaire Marianne, auteur d'un recueil de nouvelles (Ceux de la plaine, Kero 2015), Olivier Maison travaille aujourd'hui dans le monde de l'éducation.