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Au cour du vieux Bucarest, dans les couloirs de l'Hôtel Universal, résonnent les voix des femmes qui ont fait l'histoire de ce lieu, tour à tour auberge au XIX e siècle, hôtel de passe sous la dictature et enfin haut lieu de la bohème estudiantine dans les années 1990. Porté par une écriture envoûtante, quelque part entre rêve, confession et réalité, un roman sur la transmission et la quête d'identité.
En 1855 et en 1990, Roumanie
Elle y vit, Maia, à l'hôtel Universal.
Et la jeune femme nous entraîne au cour de ce repère estudiantin, qui accueille des personnalités aussi attachantes que déroutantes : il y a Aliona, la voyante, et son amant Vasile, qui l'exploite à la manière d'un souteneur. Il y a Pavel Dreptu, l'incroyable professeur de lettres, qui subjugue autant qu'il irrite son auditoire. Il y a la Finlandaise anorexique, dont les orgasmes en cascades résonnent dans tout l'hôtel.
Il y a Le Mohican, qui a voulu faire le grand plongeon... On les voit vivre, s'essouffler et s'aimer, ces incroyables pensionnaires de l'hôtel Universal. Jusqu'à ce que la mort de l'un d'eux survienne, rompant l'équilibre et bousculant les passions.
Mais pour Maia, l'hôtel Universal c'est aussi la tradition familiale. Elle se souvient des longs après-midis passés à côté de sa grand-mère Maria, qui s'adonnait à la préparation rituelle de la confiture de roses, véritable secret de famille.
Tous les ans, Maria faisait revivre l'épopée de ce cher Vasile Capsa, futur grand confiseur de Bucarest et incorrigible voyageur, dont les expéditions commerciales l'ont conduit jusqu'au Proche Orient, à la recherche du meilleur chocolat. Ce même Vasile, qui a fait de l'hôtel Universal l'un de ses points de chute.
Pour Maia, aphasique, ce n'est qu'en racontant l'histoire de l'hôtel Universal, tour à tour auberge, hôtel de passe et cité universitaire, qu'en plongeant dans les entrailles de ce lieu aussi mythique que destructeur, qu'une reconstruction psychique peut se laisser entrevoir...