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Ils furent rois tout un matin exprime la rencontre de Jean Lost, l'ancien marin assoiffé d'absolu et de Nadia, la petite fille. Ce roman est celui des « Cours simples » et des « Enfants qui s'aiment ». Il pourrait tout aussi bien s'intituler « Les mystères de l'amour ». Quoi en effet de plus mystérieux que la passion, plus forte que la mort, née entre deux enfants perdus que tout devrait séparer : l'âge, les lois sociales et celles de la solitude ? Échange qui n'est peut-être pas tout à fait « l'amour », où n'entre ni sexualité si peu que ce soit, ni déviation de paternité.
Ferveur illégale, pour laquelle la société n'a qu'une expression toute faite : rapt de mineure. L'évasion loin du monde adulte écrasant et fermé semble pourtant naturelle lorsque se rencontrent deux êtres vrais, ingénus, c'est-à-dire inadaptés au très bas niveau d'une vie qui méconnaît habituellement les désirs du cour et de la poésie. S'il est fatal que cela tourne mal, du moins y a-t-il eu de la joie.