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Voici un éclairage de la question de l'intégration des populations issues de l'immigration dans la société française qui prend en compte la dimension de l'insertion professionnelle.
L'assimilation, vue comme un processus de hiérarchisation des cultures, s'avère être la règle dans les entreprises, et la situation du marché du travail impose une individualisation des trajectoires concomitantes d'une précarité de masse.
L'analyse du fonctionnement du marché du travail permet de relier celui-ci avec les évolutions de la stratification sociale. La constitution d'une "catégorie immigrée", - déjà perceptible dans les années 60 - a résulté d'un mode de gestion qui implique l'absence d'évolution de carrière, ainsi que de la nouveauté de l'attrait de la société de consommation.
L'évolution des politiques d'emploi des entreprises, consécutive à la mesure officielle d'arrêt des flux migratoires en 1974, a remis en question la place relative des nationaux et des étrangers.
Elle a coïncidé avec la fin du fordisme et l'émergence de nouveaux modes d'organisation décentralisés.
La recomposition des procès de travail et des relations sociales a abouti à de nouvelles segmentations du monde du travail. L'intégration est en réalité inséparable d'une transformation des rapports sociaux allant dans le sens d'une atténuation de la division du travail et d'une égalité des droits sociaux.