En cours de chargement...
Martin Luther King s'est attaqué au nom de ses convictions religieuses et par des méthodes d'action non-violentes à la ségrégation raciale qui sévissait alors aux États-Unis. Dans le même temps, Malcolm X prônait une révolte violente pour que les Noirs arrachent par la force leurs droits fondamentaux à l'égalité et à la citoyenneté. James H. Cone est l'un des premiers à avoir travaillé ces questions de l'émancipation des noirs sur un plan strictement théologique.
Son ouvrage Black theology and black power (Théologie noire et pouvoir des Noirs) paru en 1969 soit un an après l'assassinat de King, a marqué un véritable tournant dans la réflexion théologique, une forme d'émancipation par rapport à la théologie élaborée jusque-là par les blancs. Le théologien suisse Henry Mottu a bien connu James Cone à l'Union Theological Seminary de New-York, et a été témoin de ces débats passionnés.
Il montre dans cet ouvrage que le racisme ne cesse d'imprégner nos habitudes, nos mours, notre langage, des deux côtés de l'Atlantique, ce qui doit nous rendre très vigilants. James Cone est l'un des auteurs qui l'a révélé et qui a indiqué un chemin - un chemin coûteux - pour surmonter ce racisme. Son travail a inspiré notamment la théologie féministe, qui s'attaque à une autre forme de ségrégation.
Au moment où les États-Unis connaissent des exactions à répétition de policiers ou de suprématistes blancs à l'encontre des Noirs, ce livre ouvre une réflexion salutaire.