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Janvier 2010. Irène Josianne Ngouhada, jeune Camerounaise, décide de partir vers l'Europe. Seule, sans soutien, son périple durera six ans. Voici ici son témoignage unique et sans concession, celui d'une femme déterminée et courageuse qui s'est battue pour atteindre son rêve.
Orpheline de mère, en conflit avec son père et sans espoir de trouver un travail, Irène Josianne décide de quitter son pays, en quête d'une vie meilleure.
Après avoir affronté de nombreuses épreuves - système des passeurs, vol, chantage, harcèlement sexuel. -, elle parvient en Algérie où sa rencontre avec le diocèse d'Oran lui a permis de se reconstruire, de fonder le Jardin des femmes - un lieu d'accueil pour les femmes migrantes et les Algériennes - et d'arriver enfin quelques années plus tard à Paris pour y reprendre ses études.
Par le récit de sa « route » à travers le Nigeria, le Niger puis l'Algérie, Irène Josianne Ngouhada témoigne de l'infernale réalité de la migration.
Au fil des pages se dessine aussi le portrait d'une jeune femme battante et lucide, au goût de la vie communicatif, qui force le destin pour conquérir sa liberté.
Quand partir est la seule option
Quant-il s'agit de témoignages de migrant, la voix masculine se fait entendre mais celle des femmes reste assez peu présente.
Josiane Ngouhada nous livre ici son parcours, son trajet et les raisons qui l'on poussé à partir. Elle nous offre un témoignage bouleversant et nous présente les choix limités qui sont offert aux femmes sur la route qui les rend vulnérables, fragiles et propice à la domination masculine. J'ai beaucoup aimé lire le témoignage d'une femme noire qui s'est lancé dans un tel périple.
Malgré les difficultés, l'envie d'abandonner et les doutes incessants l'auteur est guidé par une rage de vivre féroce et une foi puissante.Les émotions fortes que ce témoignage suscite n'enlève en rien au message que l'auteur veut faire passer.
Les migrants ne sont pas que des chiffres, des statistiques mais bel et bien des être humain.