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Plus de quinze ans après la publication du dernier numéro de la revue Études créoles sur « Le créole dans l'école », Kréolistika revient sur cette thématique qui soulève bien des passions. À la différence de son aînée, Kréolistika accorde une part égale aux aires caribéenne et indo-océanienne avec une incursion en Afrique (le Cap-Vert).
Cette nouvelle revue s'intéresse à la problématique universelle de la transmission d'une langue que les linguistes disent être la première à naître quasiment in vitro.
Destin étonnant, s'il en est, pour des milliers d'hommes, asservis par leurs semblables, qui inventèrent une langue totalement neuve, le créole, par une résilience linguistique jusque-là inédite.
Cette résistance, qui serait inscrite dans les mémoires de leurs descendants, est un patrimoine à capitaliser, un apport au reste de l'humanité. Alors pourquoi avoir peur de valoriser et de transmettre une langue qui - dans sa version haïtienne - est désormais reconnue comme langue officielle à New York ? Les descendants de Toussaint Louverture n'en sont pas peu fiers.
Et donc, quid de ceux qui sont restés liés au pays de Descartes et de la raison scientifique ? Doivent-ils attendre une onction étatique pour s'emparer de la langue de leurs ancêtres ?
Ce numéro fait le point sur les spécificités de territoires aux statuts politiques différents, sur les similitudes et les divergences entre nations indépendantes et pays encore liés à une mère-patrie. Quoi qu'il en soit, il revêt un intérêt indéniable pour qui s'intéresse à la cause créole, qu'il soit militant, praticien ou chercheur.