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Pourquoi cette fascination persistante de l'humanité pour les bêtes qui traversent non seulement son habitat naturel, mais également son histoire culturelle : de la peinture rupestre à l'iconographie chrétienne, de l'animisme religieux à la déclaration universelle des droits de l'animal, des fables grecques à l'éthologie moderne... ? Certes, il y avait la dépendance entre le chasseur et sa proie, entre l'éleveur et son bétail, la crainte du grand fauve, la concurrence de nourriture qui ont formé notre expérience, mais ces intérêts vitaux ne peuvent pourtant expliquer qu'un aspect du besoin de représenter la nature animée, nature qui apparaît aussi dans l'attrait que suscitent pour les humains le chant des oiseaux, la perfection des organismes, les regards troublants des bêtes...
Quel est finalement le sens ontologique de tous ces modes ou mondes qui semblent si bien correspondre au comportement des espèces différentes ? Quelle est la portée de l'épiphanie animale pour nos conceptions de la réalité, du monde et de l'expérience ? La tradition, notablement marquée par la pensée aristotélicienne, a souvent voulu concevoir l'animal au sens propre du mot, c'est-à-dire comme un être animé - l'âme (anima) étant le principe de la vie.
Le recueil présente six perspectives philosophiques sur cette ambiguïté psycho-zoologique.