En cours de chargement...
En moins d'un an, de juin 1534 à mai 1535, entre Réforme et Contre-Réforme, Pierre l'Arétin publie à Venise La Passion de Jésus, Les Sept Psaumes de la pénitence de David et L'Humanité du Christ. L'idée érasmienne de la divulgation du message évangélique dans le respect de sa simplicité, déjà approuvée par les premières traductions bibliques d'Antonio Brucioli, justifie l'Arétin dans sa réécriture en prose italienne de textes de la Bible.
Fondant cette ouvre sur les thèmes de la Passion rédemptrice du Christ et de l'infinie miséricorde divine, il s'emploie à perpétuer une doctrine de conciliation de la grâce et du mérite dans le mystère de la Rédemption.
Le dessein de l'Arétin n'est au reste pas dénué d'ambition, dans la mesure où il poursuit indéniablement par cette campagne de parutions l'espoir d'une reconnaissance culturelle et matérielle, notamment de la part de l'Église romaine.
Aussi il n'hésite pas à se mesurer à une littérature religieuse prestigieuse, celle du poème biblique - renouvelé par Sannazaro et par Vida en latin comme par Teofilo Folengo en langue vulgaire -, ou celle du commentaire et de la paraphrase des psaumes.