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Le texte beckettien est en tension perpétuelle entre ce qu'il nie (la possibilité de faire trace, de signifier, d'être un lieu de mémoire) et ce qu'il manifeste (l'absolue vitalité de la langue, la conscience de l'écriture comme inscription, la constitution du texte comme trace et comme image, qu'il s'agisse de l'espace de la page ou de celui du plateau). De la mise en scène du processus mémoriel dans les textes (narratifs ou dramatiques) à la mise en archive du processus de création dans le fonds Beckett, le présent volume se propose d'explorer la manière dont l'écriture beckettienne est travaillée par ces paradoxes de la trace, de la mémoire et de l'oubli, par des processus simultanés de déshistoricisation et d'historicisation, d'effacement de l'événement et d'inscription de l'acte de parole ou de l'acte de création.