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Multimédia, Internet, enseignement sur mesure et à distance, contrôle de la qualité, gestion de la clientèle. La formation serait-elle tentée par les méthodes du monde industriel ? L'interrogation est plus ancienne qu'on ne le croit. La machine à enseigner s'inspire déjà du taylorisme. Puis la pédagogie est gagnée par la psychologie industrielle et le behaviourisme. La formation continue bascule du côté de l'entreprise et la théorie du capital humain prône l'investissement dans les industries de la connaissance.
Pour autant le système éducatif n'est jamais radicalement transformé. En va-t-il différemment aujourd'hui ? Beaucoup le pensent, pour s'en féliciter ou s'en plaindre. Telle n'est pas la thèse de cet ouvrage. Certes, la référence industrielle imprègne l'art d'enseigner et l'informatisation sociale passe par la conquête des marchés scolaire et parascolaire. Mais l'industrialisation de la formation reste hésitante, rencontre des résistances, évite de vastes territoires.
Hétérogènes sont les phénomènes qu'elle recouvre, parfois contradictoires, le plus souvent embryonnaires. À l'initiative de Pierre Moglin, neuf chercheurs français et québécois présentent ici l'état de la question. À l'intersection des sciences de la communication et des sciences de l'éducation, cet ouvrage s'adresse à ceux pour qui les mutations de la formation touchent à l'essentiel de la culture et de la société.