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1980 : les stages en entreprises, réponse officielle aux problèmes de l'emploi et de la formation de base, sont mis en place dans l'enseignement technique. Vingt-quatre mille élèves y participent. Ce n'est qu'un début... A l'issue de ces stages, plus de cinq cents élèves ont répondu anonymement à un questionnaire conçu par le syndicat de l'enseignement technique et professionnel CGT et distribué par les enseignants.
Ces témoignages dessinent une image fidèle de ce qu'a été l'An I de l'Alternance Beullac. A travers eux, on observe le « comment » de la mise en place des stages, la découverte des élèves de 14-15 ans du « vrai travail », les relations qu'ils nouent, les attitudes patronales, le retour au LEP (lycée d'enseignement professionnel) et les problèmes qui l'accompagnent, etc. Faut-il ou non « envoyer les gosses à l'usine » ? Cette question en appelle d'autres : pour y faire quoi, dans quelles conditions et avec quelle finalité ? Questions d'autant plus importantes que l'Alternance est appelée à concerner la plupart des secteurs de formation : on prévoit, en effet, pour 1985 que quatre cent mille élèves soient envoyés en stages ! Est-ce seulement une « réponse au problème de l'emploi » comme l'affirme Valéry Giscard d'Estaing ? Ou bien, plus radicalement, le moyen de raccourcir les études, d'abaisser le niveau de formation, et liquider la formation ? A travers et au-delà les témoignages des stagiaires, L'Usine avant l'heure apporte des éléments de réponse.