En cours de chargement...
"Un jour, la Bombe partira sans qu'on sache pourquoi", prévient le Général de Gaulle. L'arsenal atomique des deux Grands pourrait anéantir cinquante fois la planète. La France doit-elle renforcer cette poudrière ? Jean Toulat répond dans La Bombe ou la Vie, dédié au Président de la République, chef suprême des armées. La Force de frappe n'est pas dissuasive, affirment des généraux. D'autres ajoutent : elle est une hérésie économique et sociale ; une insulte au Tiers-Monde ; une atteinte, par ses essais, au patrimoine génétique de l'humanité.
Son utilisation contredirait le règlement même de l'Armée française, qui prescrit le respect des civils, en cas de guerre. Surtout, elle serait, dit Vatican II, "un crime contre Dieu et contre l'homme". Faut-il donc revenir à l'arbalète ? La dialectique de la guerre, au contraire, entraîne à recourir, pour tuer, aux techniques les plus modernes. On en arrive à ces laboratoires de la mort qui préparent des super-virus de la peste, ou, "mieux" cette toxine botulique dont 500 grammes suffiraient pour anéantir la population du globe.
Ces horrifiantes perspectives acculent les hommes à s'interroger : peut-on promouvoir la justice et la paix en massacrant ses semblables ? L'heure n'est-elle pas venue de renouer avec "le principe évangélique de non-violence", comme parle Paul VI ? Le Pape ajoute : "Le temps de l'épée est révolu... Voici le temps de l'amour".