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Parmi toutes les régions françaises, la Bretagne est sans doute celle qui, au cours des dernières décennies, a effectué une des mutations les plus remarquables. Les conditions et les modalités en sont aussi remarquables : caractère ambigu de la situation péninsulaire, bout du monde dans un contexte de relations terrestres, contacts avec le monde dans un contexte de relations maritimes. D'où la coexistence de traditions, voire d'archaïsmes, et d'ouverture.
D'où la juxtaposition du schéma classique de la diffusion du progrès à partir de la capitale, qui s'applique bien au développement de Rennes, et d'un schéma tout opposé illustré par le dynamisme du Finistère, par un rôle inattendu des campagnes occidentales dans le développement, et par les voies surprenantes de la diffusion de certaines innovations. Les milieux agricoles et maritimes passent de la conception méliniste d'une Europe fermée à une ouverture sur le monde.
Le tourisme, discuté, est probablement la deuxième activité économique régionale. La greffe industrielle, tentée par la politique de déconcentration a pris, mais certaines industries nouvelles sont frappées à leur tour par la crise. Enfin, la question culturelle est exposée ici dans une optique non passionnelle, alliant la mise en valeur des traditions celtiques propres à la Basse-Bretagne, et l'indiscutable sentiment français de l'ensemble de la population.