En cours de chargement...
Après 60 ans, la légitimité de la Déclaration universelle des droits de l'homme est loin d'avoir déployé tous ses effets. Il est urgent aujourd'hui de prendre toute sa mesure pour clarifier l'interdépendance entre l'ordre interne à chaque Etat et l'ordre international Si une démocratisation est définie comme une avancée dans la réalisation de l'ensemble indivisible des droits humains dans un espace politique donné, ce progrès dans la modernité doit aujourd'hui prendre le pas sur le désordre à l'international.
La démocratisation des pays ne progressera pas sans une démocratisation exigeante des relations internationales. Seule l'universalité de tous les droits humains - civils, culturels, économiques, politiques et sociaux - permet d'assurer à la fois la légitimité des relations entre les nations et le respect de la diversité face aux dangers de la standardisation comme du relativisme. Mais cette universalité ne peut rester au niveau des principes, elle doit pénétrer et légitimer l'ordre politique international aussi bien que national, en définissant de façon plus exigeante les responsabilités de tous les acteurs - étatiques et non étatiques.
La souveraineté démocratique ne peut être cloisonnée, elle se partage. Tel est le thème des actes du colloque qui s'est tenu à Bergamo du 23 au 25 octobre 2008. Organisé par la Chaire UNESCO pour les droits de l'homme et l'éthique de la coopération internationale de l'Université de Bergamo (Italie), la Chaire UNESCO des droits de la Personne et de la Démocratie de l'Université d'Abomey-Calavi (Bénin), et l'Institut interdisciplinaire d'éthique et des droits de l'homme et Chaire UNESCO pour les droits de l'homme et la démocratie de l'Université de Fribourg (Suisse), ce colloque s'inscrit dans la continuité d'une recherche en réseau sur l'éthique de la coopération et propose in fine des priorités de recherche - action pour développer l'opérationnalité du système de protection des droits de l'homme.