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Depuis que la puissance aérienne pénètre la stratégie, la maîtrise de l'air et de l'espace s'est chargée d'une mystique, où l'attirance pour ses techniques futuristes se trouble d'un sentiment de vulnérabilité face à la menace surgie du ciel. Cristallisé dans la guerre froide, ce potentiel se libère en 1991 contre l'Irak. Dans le golfe Persique, théâtre favorable à l'emploi de l'arme aérienne, deux cultures s'affrontent par arsenaux interposés.
Mise en ouvre au plus fort de la posture militaire américaine, la puissance aérienne paralyse rapidement et à peu de frais l'adversaire irakien, qui se dérobe sur le terrain pour développer, sans grand succès, une stratégie psychologique. La guerre du Golfe marque-t-elle la manifestation ultime d'une forme de conflit dépassé, ou annonce-t-elle une révolution dans la conduite de la guerre moderne ? Si tel est le cas, la suprématie aérienne des États-Unis, voire de l'Occident, est-elle durable ? Incitera-t-elle nos adversaires potentiels à abandonner l'affrontement conventionnel pour développer des stratégies indirectes ? C'est à ces questions que tente de répondre l'auteur, dont la réflexion stratégique et technologique sur la dimension aérospatiale de la guerre du Golfe vient enrichir un domaine trop rarement abordé dans l'hexagone.