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Deux garçons et une fille, Jérémie, Jonathan et Judith, une autre fille encore, Armande, et un souvenir de jeunesse, un certain Victor. Jérémie, le narrateur de ce récit, qui aime trop les femmes, Judith qui aime trop les hommes, Jonathan dont l'ambition est de n'aimer personne. Tout montréalais qu'ils soient, ce sont des « Mongols » en ce qu'ils vivent comme ces petits cavaliers noirauds sans autres lois que les leurs.
Et en face d'eux : Armande. Elle est jeune et belle, imprévisible et charmante. Sans le vouloir peut-être, jument de bonne race, elle emportera nos trois sauvages dans son triple galop, un peu trop vite, un peu trop loin. Pour ce premier roman de ce qui allait devenir sa trilogie des Mongols, Jean Basile a tracé le tableau brillant d'une dolce vita montréalaise, dans le Montréal des années 1960. Il dit : « Ce livre est une tragédie vaudeville; mes personnages sont des Odipes et des Cassandres revus et corrigés par notre monde digne de Feydeau et de Courteline.
»