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Le 14 décembre 2017, Ophélia Mathieu, 13 ans, meurt dans la collision entre un train et le bus qui ramenait à Saint Feliu d'Avall, village des Pyrénées-Orientales, 23 enfants partis trois minutes plus tôt du collège de Millas. La conductrice a forcé la barrière baissée du passage à niveau. Six enfants sont décédés.
À quelques jours de Noël, le drame a eu un lourd retentissement. Cinq ans plus tard, le procès, à Marseille, a été amplement relayé.
La conductrice a été condamnée à cinq ans de prison, dont quatre avec sursis. Ses avocats ont fait appel. Il y aura un nouveau procès, probablement en 2024.
Cinq ans, c'est le temps qu'il a fallu à Stephan et Sabine Mathieu, père et belle-mère d'Ophélia, mais aussi père de Joris, 22 ans, mère d'Alban, 27 ans, pour commencer à écrire leur histoire.
De la salle polyvalente de Millas à l'hôpital de Perpignan, Sabine et Stephan Mathieu reprennent chaque minute de la soirée du 14 décembre.
Mais ils "ne veulent pas parler que de ça", la mort d'Ophélia, sauvage et lumineuse comme le sont les adolescents. De quoi hérite-t-on ? A quoi s'accroche-t-on ? Qu'est-ce qui anime la dynamique de vie ?
Ce livre, étayé de témoignages de proches et de professionnels, avocate, psychologue, association de victimes, est le récit minutieux d'une reconstruction : il a fallu trois ans à Stephan et Sabine pour entrer dans la chambre d'Ophélia, trois ans pour déménager, deux ans de plus pour s'éloigner, avec l'étang de Thau pour horizon d'un nouveau départ.