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La maison des horloges groupe cinq suites de poèmes en vers ou en prose qui s'échelonnent sur une trentaine d'années.
La substance de ces pages ? Des lieux qui ont marqué l'auteure par leurs couleurs, leurs lignes, leur histoire. Le souvenir - la présence - d'êtres proches et aimés. Un regard sur soi. La vie intérieure. L'amour partagé.
L'on entre avec respect dans « la maison de la nuit » qu'est « la maison des horloges ».
« Les aiguilles y tournent vers la gauche », vers l'immortelle union des cours.« La nuit tinte à chaque demi-heure », en accord avec les « voix dans la pénombre ».« Échanges » sous la « douce clarté des lampes ». Clarté d'autant plus douce que l'automne et l'hiver sont dehors. Hommage au tendre compagnon disparu, « pour que s'écrive (son) parcours ». Évocations colorées des voyages vécus avec lui ; intérieurs : « entre berges de livres » ; extérieurs : en Inde, au Mexique - entre autres continents.
Ensuite, la progressive solitude réveillera de plus lointains souvenirs, d'enfance et de jeunesse, quand « ?le soleil ne riait qu'en oblique » et que « contre la vitre/des branches noires/écrivaient janvier sur le ciel ». Si alors « le temps de la mémoire commençait », il prendrait après « des années de silence » un autre cours. Celui d'une « envie d'écrire », « inattendue », qui nous offre aujourd'hui cette maison du jour.
(Monique Thomassettie, in : Reflets Wallonie-Bruxelles)