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Un matin, j'entendis le Professeur Schwartzenberg évoquer ces mères désespérées par la perte de leur enfant et constater que, dans aucune langue, il n'existe de mot pour les qualifier. J'interrogeai alors l'ami Franck, passionné par l'étude. Il me rendit cette réponse laconique : « Rachi (exégète majeur de la Bible) traduit ainsi le mot Méchakéla : la mère qui enterre son enfant. » Comme Ève, la première, et toutes celles qui l'ont suivie depuis des millénaires et jusqu'à l'instant même.
Un enfant à naître, qui découvre la jeunesse de son futur père dans une petite ville d'Afrique du nord peuplée des personnages de l'enfance. Et puis, cette question qui s'impose : Dieu s'est-il retiré du monde pour une éternité sabbatique ? Ou bien l'étrange épopée d'un père et de l'âme qui l'accompagne, à travers le temps et l'espace - de l'Europe centrale des Tsars à l'Espagne de Torquemada, d'Hippone au Mont Moria -, parviendra-t-elle à provoquer l'intervention divine ?