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L'architecture, par sa matérialité, sa présence ou peut-être même sa « statique », a toujours entretenu un lien évident avec le temps. Par le construit qui demeure, comme par le souvenir qui re-construit, l'architecte est saisi par la temporalité. Tout geste architectural, tout projet, toute réalisation, toute attitude, entendent être des postures du présent, mais on le sait fort bien toute ouvre est une réécriture du passé.
En parcourant les notions telles que l'art de la mémoire, les mnémotechnies, le formalisme ornemental, l'idée, la représentation, la copie, l'invention, se dessinent des images qui pourraient être la mémoire de l'architecte. Cependant écrire cette mémoire signifie tout autant errer dans le désir productif de l'image, que transformer l'image en lieu. Et faire « apparaître » l'architecture n'est souvent qu'une convocation de la mémoire.
Cet essai ne prétend pas donner une logique à la « mémoire de l'architecte », mais entend simplement offrir l'histoire d'un cheminement possible...
Thierry Verdier, architecte, docteur en histoire de l'art et agrégé, est maître de conférences à l'université Paul Valéry, Montpellier III.