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La substance des choses, c'est l'énergie indivisible, et non l'étendue comme le pense Descartes. Leibniz appelle monade l'unité d'énergie. Chaque être est soit une monade, soit un composé de monades, le mot se définissant comme une unité qui renvoie à la fois à une âme et à une matière. Chacune de ces monades est comparable à un miroir vivant qui, de son point de vue, représente l'univers. Des monades « toutes nues » qui composent la matière, on passe, selon le continuum des êtres, aux végétaux et aux animaux.
L'être humain ressemble en partie à ces derniers mais, en tant qu'âme raisonnable, accède aux vérités éternelles. Tout le système de Leibniz consiste ainsi à concilier la singularité de la substance avec une participation active à l'unité du monde.
La collection « Savoirs » présente des textes qui sont la rencontre d'une oeuvre de savoir - individuelle ou collective - et d'un auteur qui se propose d'en être le commentateur et l'interprète.
Une préface et une analyse viennent apporter les éclairages indispensables et en assurer une meilleure compréhension.
Docteur en sciences du langage de l'EHESS, Claude Le Manchec est formateur et a publié plusieurs essais sur l'enseignement de la langue et de la littérature.