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Dès les premières pages, on est surpris par l'allure insolite du récit, qui a vite fait de nous empoigner. Et nous irons jusqu'à la fin, sans lever la tête, tant il nous tarde de connaître le destin de Jean-Pierre Cartier, dit Jim Cyclone, révolté de onze ans et chef du « gang » d'enfants miséreux dont le nom flambant a donné son titre au roman. Nous ferons aussi connaissance avec Jean Pédrinel, dit Pétrole, précocement mûri par un malheur d'homme.
Etreints par l'émotion ou refrénant un sourire, nous serons conquis par l'imprévu de certaines scènes, par la vérité des personnages aux prises avec la malchance ou l'hostilité de leurs semblables. Cette ouvre pathétique n'est cependant pas pessimiste, car Gaston Cauvin n'a pas abdiqué. Il nous émeut par tout ce que ces pages contiennent, exprimé ou en puissance, d'amour des hommes, de pitié pour leur suffisance et leur bêtise.
Et il nous conduit d'une main sûre au dénouement, qui est encore et toujours un acte de foi et de confiance en la vie. L'édition en allemand porte le titre Rue du Miel et a paru aux Editions Speer, Zurich.