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C'est en 1979 que démarrent les « Stages Violence », à la demande d'éducateurs qui souhaitent travailler la violence autrement que par le discours. D'une journée à une semaine, il y en aura sur vingt ans une centaine. Ils s'organisent autour de mises en situation violente, d'une réflexion sur son propre rapport à la violence, du combat. Le combat proposé dans les Stages Violence est entendu comme une épreuve projective et une métaphore émotionnelle.
Il s'agit en fait d'explorer le gradiant des attitudes sollicitées par les relations difficiles. Il symbolise la voie d'une non-violence par la violence. En fait c'est sur vingt ans, à travers quinze textes, le lent et modeste approfondissement des enseignements arrachés à la violence. L'esquisse d'une formation pour une époque troublée. Car à présent l'école comme le stade butent en effet sur le même problème : que faire devant la violence ? Des pistes s'ouvrent alors au fil du livre, du côté de la gestion des situations, de l'exercice de l'angoisse, du jeu des émotions, d'une éducation interne des attitudes.
On peut tenir la violence, et de surcroît on peut la prévenir. À condition d'y mettre du sien.