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"Light", "Night", deux vocables de même consonance, deux concepts dont les acceptions, contraires mais complémentaires, sont au cour de la littérature et de la culture anglaises au siècle des Lumières. Dans la vie quotidienne, la sphère nocturne, à Londres en particulier, est dangereuse, mais aussi fascinante, riche de plaisirs plus ou moins licites. En mer, la navigation de nuit est risquée, mais dans les deux cas, le progrès et la science font peu à peu reculer l'obscurité et ses aléas.
La nuit, c'est aussi un thème privilégié dans le domaine de l'esthétique. Liée au sublime, elle alimente les jeux d'ombre et de lumière dans la littérature, la peinture, la musique, l'art des jardins, sollicitant toute la gamme des émotions chez le lecteur, l'auditeur et le promeneur de l'Angleterre georgienne. La nuit, enfin, est liée au questionnement de l'homme sur sa destinée : rêves prémonitoires, tentations du Malin, mais aussi élévation de l'âme aspirant à la lumière de la vie éternelle, et envolée de l'imagination créatrice, au-delà des ténèbres du monde fini, vers une clarté céleste, royaume de l'artiste visionnaire.
Cet ouvrage est composé de communications présentées au Centre de Recherche et d'Etudes anglaises du XVIIIe siècle (CREA XVIII) de la Sorbonne Nouvelle et de contributions extérieures, réunies par Suzy Halimi.