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Il y a Isabelle, qui traverse la vie sans la voir vraiment. Parce que tout est simplement simple. Isabelle, c'est-à-dire Dominique, douée de cette facilité d'être, belle sans excès, qui invente peut-être la femme. Il y a Aude, qui se fera miroir. Fragile, immobile, pour ne pas troubler ses reflets, elle recherche l'angle de vue d'où rien ne sera déformé. Ainsi en est-il au début. Un jeu d'images, la mise en perspective de personnages qui, au bout du compte, semblent n'en plus former qu'un seul : aperçu sur toutes ses faces.
Ainsi en sera-t-il, d'ailleurs, à la fin. La petite elle n'est pas seulement le roman d'une femme ambiguë, de ses rapports avec un elle-même devenu « autre ». La petite elle n'est pas seulement l'histoire d'un prélude à la mort ou à l'enfantement. La richesse de l'écriture, la maîtrise des images et des sentiments, la profonde compréhension du féminin, font encore de ce livre la découverte des premiers linéaments de l'imaginaire-femme.