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D'une double formation de naturaliste et de philosophe, Émile Callot a consacré une partie de ses travaux à étudier les relations entre ces deux disciplines : à les définir d'abord, à les légitimer ensuite et, enfin, à les constater dans diverses ouvres de savants et de philosophes. Dans cet esprit, il commença par dresser un tableau de la Renaissance des sciences de la vie au XVIe siècle, où il fit apparaître le caractère novateur des premiers Naturalistes européens.
Il s'attacha ensuite à déterminer cet esprit et cet objet d'une façon théorique dans sa "Philosophie biologique", et d'une façon historique dans son "Histoire de la philosophie biologique par les textes". C'est également dans le contexte historique, qu'il décrivit la Philosophie de la vie au XVIIIe siècle, visant à dégager les idées biologiques chez des auteurs aussi différents que d'Holbach, Montesquieu et Linné.
Dans cette voie, il mit en valeur Maupertuis, le savant et le philosophe, en donnant de cet auteur une étude où l'ouvre est analysée et illustrée par les extraits les plus significatifs. Enfin, il consacra à la Philosophie biologique de Cournot une monographie, où il souligna la part déterminante du vitalisme dans la pensée de cet auteur. C'est de la même façon que, dans sa Philosophie biologique de Gothe, Émile Callot cherche, à partir des travaux scientifiques de Gothe, à dégager les grandes lignes de sa méthode et les principes directeurs de sa conception du monde vivant.
Mais ce monde prend place dans la Nature, dont le philosophe et l'artiste se sont fait également les interprètes. Il convenait donc, après l'analyse de ce domaine restreint, de montrer comment celui-ci se situe dans la vision globale et unificatrice de la pensée et de la sensibilité gothéennes. Aussi, cet ouvrage apporte-t-il une contribution importante, non seulement à l'étude des idées biologiques qui eurent cours à la fin du XVIIIe siècle, mais encore à une compréhension mieux informée de cet esprit génial.