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Ce livre, constitué de plusieurs écritures, le plus souvent empruntées, écrit de plusieurs langues, tel qu'il se présente dans la recherche effrénée de ses titres, marque des étapes de lecture et de vie.
De l'italien de Dante ou Zanzotto, à l'anglais de Zukofsky, Spicer ou Eigner, la préparation des titres se joue dans un pandémonium dérisoire de langues, mises à la question à travers leurs spécificités et leurs différences.
Des dialogues platoniciens aux textes du bouddhisme Zen, en passant par l'espagnol, le latin ou l'idiome des troubadours, se découvre un « champ de bataille », où la voix étrangère de la mère est traquée dans ses imprécations à un fils-traître.
Tout est vécu, ici, et écrit dans un fantasme incestueux, un délire blasphématoire.
« et l'impossibilité de placer le mot folie
regarde se tordre le masque du fils
se refléter le spectre
Di rider finirai prima dell' aurora.
»
Mais, ce livre est, aussi, plus simplement, à travers la palpitation des titres, un seul chant de violence et d'amour. Un impossible adieu à la poésie.
Joseph Guglielmi