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Né en 1951 dans les Pyrénées Atlantiques, agrégé de lettres classiques, François Bayrou est président du groupe UDF à l'Assemblée Nationale depuis 1997. Il est l'auteur de plusieurs livres dont Henri IV ( 1994 ) et Ils portaient l'écharpe blanche (Grasset, 1998).
« Il y a des années que l'on ment à mon pays. Et ce sont ces mensonges, accumulés avec le temps, qui l'empêchent de vivre, de surmonter ses difficultés, et de retrouver son rang parmi les nations.
» François Bayrou a décidé d'arracher les masques. Pour lui, l'élection présidentielle, c'est le grand rendez-vous. Jamais, depuis vingt ans, la France n'a été placée devant un tel choix : ou bien continuer avec les mêmes, le « système » dont Jacques Chirac et Lionel Jospin sont depuis des décennies les représentants jumeaux et inamovibles, ou bien choisir une nouvelle approche. Continuer, c'est continuer les mêmes mensonges : on ment sur l'Europe, on en a de plus en plus besoin, et pourtant elle est de plus en plus impuissante et de plus en plus illisible ; on ment sur la démocratie française, avec des institutions qui ne jouent pas leur rôle ; on ment sur la situation des gouvernants, payés au noir, et bénéficiant de protections inaccessibles au citoyen ordinaire ; on ment sur le Parlement, désespéré d'être un figurant ; on ment sur la vieille opposition droite/gauche, qui font semblant d'être opposées quand elles sont d'accord.
On ment sur la politique, à qui l'on ne donne plus les moyens de changer les choses
Or, il n'y a que la vérité qui permette de fonder une ère nouvelle. Comme le général de Gaulle le fit il y a un demi-siècle, les responsables de demain doivent avoir le courage de vraies remises en cause. Et d'abord de dire quel est leur modèle.
Pour François Bayrou, ce modèle c'est une « troisième voie » à la française, qui fonde la société non pas sur le marché néo-libéral, triomphant partout dans le monde, non pas sur le modèle dépassé de l'Etat bureaucrate et obsédé par la réglementation, mais sur ce qu'il appelle la « valeur humaine ».
Si un pays se donne comme objectif de mettre l'humain au coeur des valeurs, au lieu de l'argent ou de l'Etat, alors l'action politique retrouvera sa noblesse.
Ecrit avec des mots simples par un homme politique qui est aussi écrivain, Mon pays à qui l'on ment fera polémique. Mais personne ne pourra dire que les événements racontés sont faux : l'auteur les a vécus de l'intérieur, dans un système dont il ne veut plus.
Après ce livre, la seule question sera de savoir si la France veut garder les mensonges qui divisent, ou choisir la vérité qui rassemble.