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Si les Grecs ont tellement développé la géométrie, et tout particulièrement la géométrie sphérique, c'est que la sphère, objet mathématique ou modèle réduit, leur permettait d'étudier et de reproduire le fonctionnement du monde, terre et ciel. La sphère céleste, que l'on pouvait voir presque en entier, le globe terrestre, dont on ne pouvait parcourir qu'une infime partie, paraissaient intimement liés, dès lors que l'on misait (cas le plus fréquent) sur l'hypothèse géocentrique.
De la connaissance du ciel, on pouvait alors déduire les propriétés des diverses parties du globe terrestre, réplique de la sphère céleste. Et l'on ne sera pas peu surpris d'apprendre que, dès le IIe siècle avant J.-C., grâce aux enseignements de la sphérique et de la sphéropée, la navigation de Christophe Colomb vers l'occident était en quelque sorte « programmée », avec évaluation de la distance à parcourir, et probabilité de rencontrer en chemin, à cette latitude, un autre continent encore inconnu.