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Les révolutions industrielles sont, d'abord, des révolutions culturelles. Elles provoquent des mutations importantes dans les structures économiques. Elles ébranlent le tissu social. Selon que ces changements sont perçus comme des chances de renouveau, ou comme des contraintes, auxquelles il faut résister, les conséquences pour la société sont positives ou négatives.
Dans la compétition internationale qui se joue, l'Union européenne ne manque pas d'atouts.
Elle est même la mieux placée dans de nombreux domaines : l'éducation, les qualifications, l'innovation, la concertation sociale, le modèle de société. Il s'agit donc, avant tout, de volonté politique pour passer d'un modèle de croissance à un autre. Celui dont nous devons sortir, fondé exclusivement sur la réduction des coûts, l'accroissement de la productivité et la mobilité internationale de la production, atteint ses limites dans une logique productiviste, qui génère récession et chômage.
Celui dans lequel nous devons entrer, repose sur la création de valeur ajoutée, l'innovation, l'esprit d'entreprise, l'exploitation du savoir, de l'intelligence et de la culture.
Pourquoi est-il essentiel, aujourd'hui, pour l'Union européenne, d'avoir une stratégie industrielle dynamique ? Sur quels fondements, et sur quels instruments, cette stratégie peut-elle s'appuyer ? Comment a-t-elle - et comment doit-elle - évoluer ? Cet ouvrage s'attache à répondre à ces trois grandes questions.