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L'espoir fut éphémère avec la junte. Eminemment instable, son chef renie ses engagements et veut se présenter à la présidentielle. Les Guinéens se lèvent, outrés. La transition entre donc en commotion. Le 28 septembre 2009, une répression préméditée s'abat sur un meeting pacifique. La sauvagerie est inénarrable : 156 morts, 1.399 blessés, 109 femmes violentées. L'ONU reconnaît des crimes contre l'humanité et envisage la saisine de la Cour pénale internationale.
Mais déjà, le 3 décembre, une fusillade a éclaté au sein de la junte, et son chef a reçu dans la tête une balle tirée par son propre aide de camp. Justice divine ? Quoi qu'il en soit, ces événements n'ont pas que des effets pervers : nous pouvons transformer les deuils qu'ils nous ont infligés en ciment pour souder nos liens, les douleurs en énergie pour nous émanciper.