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L'amant parfait frappe à la porte de l'aimée : « Qui est là ? ». « C'est moi ». « N'entre pas ». Après beaucoup de solitude, et toujours amoureux, il revient. « Qui est là ? ». « C'est toi ». « Entre ». On connaît l'histoire, mais on ne peut s'empêcher, avec les poèmes de Jean-Louis Massot, de lui trouver une actualité nouvelle, déchirante et feutrée. La valse des mots toupies ou la vie en pointillé.
Poésie en sous-titres de films, dont la version originale serait à demi effacée, sautillante et hachurée par usure, saturation ou surexposition. Toujours un peu en décalage, toujours un rien en retrait, en retard sur l'image qui passe trop vite, et on avance sur la souffrance du désir qui passe si lentement. Bien plus que les grandes vérités, ce sont les petites qui nous font découvrir et accepter une vie insoutenable dont cependant le goût nous reste attaché, comme un mot sur le bout de la langue et qu'on hésite à prononcer.
Jean-Louis Massot ou le monde en coin de table pour cerises. Werner Lambersy