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" HISTORIQUEMENT PRECIS, DENSE, ATMOSPHERIQUE ET PASSIONNANT"Frankfurter Allgemeine ZeitungBerlin, hiver 1946, le plus froid que la capitale ait connu au XXe siècle. La guerre est certes finie mais l'Allemagne commence à peine à panser ses plaies, et les Berlinois manquent de tout, surtout de nourriture. Dans cette atmosphère très tendue, des corps mutilés font mystérieusement surface aux quatre coins de la ville.
Chacun a la peau couverte de mots écrits à l'encre, et une liste de noms inconnus fourrée dans la bouche. Le commissaire Oppenheimer est alors mobilisé pour mener l'enquête et découvre vite un point commun entre ces morts : ils avaient tous collaboré avec le régime nazi. À Oppenheimer de parvenir à retracer le passé du tueur, et à anticiper ses prochains meurtres. Absolument captivant et redoutablement documenté, La Vengeance des cendres est un majestueux polar historique qui fascine autant qu'il instruit.
Un roman plus historique que polar
Au travers ce polar on découvre la vie, la survie surtout, des Berlinois en cet hiver 46 dans une ville divisée en 4 comme un gâteau.
Rien n'est facile et Berlin manque de tout, de vivres comme de matériaux. Les déplacements sont politiquement compliqués, avec en plus des moyens de locomotion quasi inexistants.
Toutes ces difficultés sont décuplées quand on sait que cet hiver 46 fut le plus froid et surnommé "l'hiver de la faim". Ce froid intense a d'ailleurs apporté un problème supplémentaire : le gel des canalisations d'eau.
Au milieu de tout ça, il faut déblayer la ville avant d'envisager sa reconstruction.
Si au départ on a un peu de mal à y voir clair, l'histoire devient plus limpide au fil des chapitres pour nous emmener dans un petit suspense et vers une fin à laquelle on ne s'attend pas.
On navigue plus dans un roman historique que dans un polar.
L'auteur joue entre ces 2 situations mais on a souvent l'impression que le côté enquête est en second plan.
Pour ceux qui aiment les polars historiques, et cette période, ce roman constitue une découverte enrichissante.
Un polar noir et même si c'est le 4ème opus de l'auteur avec son commissaire Oppenheimer, il n'est en rien gênant si on n'a pas lu les 3 autres.