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Le nom de Pasteur (1822-1895) est présent sur les plaques de rues dans la plupart des villes françaises et dans de nombreuses villes étrangères. Toutefois, si le patronyme du savant inspire un sentiment de respect, c'est surtout parce qu'il est inscrit au fronton de l'Institut mondialement connu qui fut inauguré à Paris en 1888 et que le public identifie à juste titre à la lutte contre les maladies infectieuses.
Le nom est célèbre, mais qui connaît encore l'oeuvre ? Les travaux de Pasteur sur la dissymétrie moléculaire, les fermentations, la vie anaérobie, les " générations dites spontanées ", les maladies des vins, de la bière et des vers à soie, ouvrirent la voie à la théorie microbienne des maladies infectieuses de l'homme et des animaux, et à la lutte contre l'infection. En 1885, la vaccination contre la rage fut à l'origine de l'apothéose du savant.
Aussi, quand au seuil de la nouvelle Sorbonne, la France du xix" siècle voulut personnifier les sciences et les lettres, elle érigea devant la chapelle de Richelieu les deux statues de Pasteur et de Victor Hugo. En prononçant ces paroles en 1923 pour le centenaire de la mort de Pasteur, Victor Bérard unissait dans un même hommage le rhéteur, figure emblématique de la République après la chute de Napoléon III, et le savant, symbole de la Science française qui secourt les malheureux.